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POESCENES EDITION N° 02

PoéScènes_CLIJECComme annoncé, le Centre culturel FIIAA au quartier Schell Nsimeyong (Yaoundé) a vibré aux rythmes du vocable des slameurs du CLIJEC (Cercle littéraire des jeunes du Cameroun) ce 12 Décembre 2014.

C’est désormais une coutume avec ses jeunes dynamiques, de rendre sur une scène un texte poétique sous des rythmes divers.

La soirée a débuté à 18h30 (GMT + 1) sous des pétales musicaux qui comblaient la patience de nombreux visiteurs venus encore assouvir leurs curiosités. C’est en effet, un concept inédit et exceptionnel dans la ville de Yaoundé et sans doute au Cameroun : mettre un texte poétique sur une scène.

« Je voudrais être forêt dense…mais une femme a bien su qu’une piste conduisait à moi »… Premiers mots prononcés dans une voluptueuse voix d’un acteur (Raoul Djimeli, en off). Il vient ensuite rejoindre les trois autres acteurs déjà mobiles sur la scène (Likress Tientcheu, Ulrich Talla Wamba, Evengue Otabela).

Pendant plus d’une heure, les acteurs ont conduits le public excité, dans les artères les plus sensuelles d’une poésie. Celle d’un auteur, d’un poète, de Jean-Claude Awono (par ailleurs, Président de la Ronde des Poètes du Cameroun).

C’était tout émouvant de se frotter avec l’univers rose de Météorites, recueil écrit avec une styliste libre et qui dégage une liberté libéré. C’est un texte sans point, sans virgule, sans majuscule…C’est une poésie poétique. C’est un hommage à la femme et à son antre le plus secret. C’est une poésie riche en images et en frêles. 

C’est un hymne à la femme, à ses couverts, à ses amours, à ses charmes. Les jeunes du CLIJEC (Cercle littéraire des jeunes du Cameroun) ont à nouveau relevé le défi immense qu’ils s’étaient fixés à la première édition.

« Une volonté de rendre la lecture poétique au peuple, l’ambition -en ce qui concerne le poésie-, non seulement de la vulgariser mais aussi  de l’offrir à ses amoureux dans toutes ses formes. « Il faut que le texte vive ! », Que l’écrit poétique ne meurt plus étouffé dans les ouvrages, les librairies, et les bibliothèques».

 Jean claude awono bf111

L’écho a résonné comme un appel à l’éveil et à la reconsidération du vers poétique dans les oreilles des nombreux invités. C’était d’ailleurs la première remarque de l’ancien directeur du Centre Culturel Camerounais (C.C.C.) dès l’entame de son propos à la fin du spectacle. Celui-ci s’est fortement félicité de voir devant lui, de jeunes, se fondre dans les fibres poétiques d’un recueil et de les dire avec autant de courage et d’amabilité.

Cet élan s’est fait suivre avec les interventions et échanges divers. L’écrivain Daouda (Par ailleurs membre du Cercle Afro Akom, association littéraire au Cameroun) après avoir salué le talent du poète a remercié ses jeunes pour leur spectacle. Le critique littéraire, écrivain et enseignant Wilfried Menye tout en encourageant les efforts fournis a tout de même soulevé quelques défaillances (dont la constante monotonie des voix et le choix des intermèdes pas toujours adapté au caractère sensuel  du texte). Les échanges se sont achevés avec l’intervention de l’hôte de la soirée, l’illustre Jean-Claude Awono. « C’est très émouvant de participer à une lecture scénique de son propre texte ». L’auteur l’avait bien dit, et c’était d’ailleurs la toute première fois que cet espoir fut relevé par les membres du CLIJEC.

Celui-ci après avoir remercié les membres du CLIJEC de l’avoir sélectionné pour la deuxième édition, s’est bien permis de répondre aux nombreux compliments venus des multiples interventions précédentes. Une joie provocatrice s’est partagée sur les cours de 20 heures avec de quoi se rafraichir la bouche (beignets, cacahouètes, jus de fruits, etc. … et donc, de bien conclure la soirée.

Les vibrations des trompettes pour le Rendez-vous prochain ont émues les nombreux écrivains et hommes de presses venus ré (découvrir) les PoéScènes.

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