L’art de la poésie selon Geoffrey Hill

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Geoffrey Hill est l’un des plus grands poètes britanniques contemporains. Il a été fait chevalier en 2011 pour services rendus à la littérature.

 

« Je n’ai jamais commencé un poème en sachant comment il allait finir. Mes poèmes sont des collisions entre mes sensations et la tâche que je m’impose. Le monde résonne de bruits, les bruits des opinions. Etes-vous capable de maîtriser ne serait-ce qu’un petit aspect de cette cacophonie et de faire entendre votre propre voix par la suite ? Ou bien est-ce plus fort que vous ? Ces difficultés sont les voies de la création. J’ai l’impression que mon écriture est un combat, gagné ou perdu, contre le silence et l’incohérence ».

« A mes débuts, j’étais parfois incapable d’écrire durant des semaines voire des mois. Je travaillais avec une telle irrégularité, une telle économie, que je pouvais me concentrer sur ce qui me venait. Désormais, mon écriture est immédiate. Je rature, change très vite mes mots. Ils s’inscrivent directement sur le papier. »

« Pourquoi un poète devrait-il s’embêter à écrire des poèmes ? Pourquoi devrait-il être responsable ? Chacun doit trouver sa propre manière de témoigner. Pour moi, cela passait par l’écriture. Il me faut écrire aussi bien que possible. »

« Toute personne qui écrit de la poésie ou fait de la peinture est responsable de son travail. Elle peut apprécier son succès mais ne doit pas se plaindre face à la juste critique. Chacun est l’unique responsable de son art. »

« L’art a le droit, non l’obligation, d’être aussi complexe qu’il le désire. Les gens pensent souvent que l’élitisme s’oppose à la démocratie. C’est faux : l’art complexe est véritablement démocratique, alors que la tyrannie a besoin de simplifier ».


Source : The Paris Review

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