Le poète et enseignant s’est éteint à son domicile à Bonamoussadi Douala.
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- Mort de Fernando d'Almeida
Il est 8 heures ce lundi matin 23 février 2015, rien n’annonce que la journée sera mauvaise au quartier dit Bloc Sonel, lieu de résidence du grand poète. «Il m’a appelé ce matin même pour me demander comment allaient les choses», explique Thierry, son beau-fils au milieu des autres enfants, amis et connaissances venus partager la douloureuse circonstance. Sa Fille Afiavi d’Almeida, est partagée entre la tristesse et la grande surprise : «Je suis venue dans sa chambre, je l’ai trouvé endormi. J’ai tenté sans succès de le réveiller pour qu’il prenne son petit déjeuner. Et comme il fallait que je sois à mon poste de travail à 8h30, j’ai juste lancé que papa, voici ton café, au réveil tu le prends. Et je suis partie. C’est donc autour de 9h que mon téléphone sonne, m’annonçant son décès. Je n’y ai pas cru. J’ai demandé très rapidement la permission et je me suis retrouvée face à la triste réalité», explique-t-elle, les larmes aux yeux. Rien donc n’a laissé présager une telle situation. «Papa a donné à boire hier (Dimanche 22 février 2015 Ndlr) à ses amis du quartier. Il m’a même chahuté », déclare toujours Afiavi, noyée dans la consternation.
La douleur est encore montée lorsque rentrant de l’école, l’un des petit fils demande à sa mère ce qui se passe, pourquoi il y a tant de personnes. «Tu ne verras plus papi ton ami, il nous a quittés pour toujours, sauf à travers les photos…», va-t-on lui expliquer. Difficile de contenir ses larmes face à ce petit garçon inconsolable.
Dans la grande maison, quelques photos présentent le maître des lieux, dans ses activités livresques. Tout ici exprime la poésie. «Papa était en train de finaliser un recueil de poèmes», avons-nous appris. Mais impossible de vous livrer quelques vers, sa bibliothèque étant fermée pour des raisons évidentes.
Fernando D’Almeida est donc mort. Le programme des obsèques sera connu après concertation des autorités universitaire et la famille du défunt.
Petite biographie
Fernando d’Almeida est né le 19 avril 1955 à Douala au Cameroun. D’une mère originaire de Bonantonè-Deïdo et d’un père béninois d’ascendance noire brésilienne, d’où son nom à consonance portugaise. Docteur ès lettres de l’Université de Paris-Sorbonne, ancien journaliste au quotidien gouvernemental camerounais, Cameroon-Tribune, conférencier, critique littéraire, considéré comme le poète le plus décisif, le plus accompli de sa génération et l’un des meilleurs de la francophonie en Afrique. Considéré aussi comme l’une des voix majeures et neuves de la nouvelle poésie africaine, il a publié depuis 1976 de nombreux recueils de poésie, ainsi que des travaux sur les auteurs africains. Premier africain lauréat du Grand Prix de poésie Léopold Sédar Senghor le 28 novembre 2008, décerné par la Maison africaine de poésie internationale (MAPI). Il est resté jusqu’à sa mort, enseignant de littératures française, belge et québécoise à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines à l’Université de Douala:
23 Février 2015
Disponible également sur plumencre
Source: nouvelleexpression.info
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