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"CLIJEC, le Mag' " - L'édito du mois de Février

Par Le 07/03/2016

Dans Actu magazine

Magazine du clijec num 005 fevrier 2016

Une littérature en fête !

De tous les quatre coins du continent, la Littérature a affichée un visage gai, et promoteur d’un avenir de plus en plus envieux. La bonne nouvelle vient déjà d’un retour certain de la paix en République Centrafricaine secouée depuis plusieurs décennies par une crise sociopolitique. Une crise qui a d’ailleurs inspirée plus d’un à écrire pour un retour prompt de la paix dans ce pays d’Afrique Centrale. Je crois que c’est fait ! La prospérité de sa Littérature et de ses écrivains n’est que souhaitable dans un avenir très proche.

Restons en Afrique Centrale, pour signaler la tenue pour la toute première fois, d’un Festival consacré à la Littérature. C’était à Yaoundé (Cameroun) du 02 au 06 Février derniers à l’initiative de plusieurs jeunes écrivains du pays de Mongo Béti. Il fallait selon eux, redorer le blason de la Littérature de ce continent riche en têtes remplies et en plumes fertiles. Des centaines de passionnés de lettres venues de plusieurs villes se sont réunis autour d’un thème consacré principalement à la jeunesse : « Jeune écrivain et manuscrit ». C’était également l’occasion pour ses jeunes organisateurs de récompenser les jeunes poètes africains à travers un concours international organisé pour la circonstance.

De la récompense, justement pour dire que l’octogénaire et premier Africain ‘Nobel de la Littérature’, Wole Soyinka a enfin été reconnu de la plus belle des manières comme « grand » dans son pays. En effet, en cas rarissime, l’ex-condamné à mort de 1994, a personnellement assisté tout le sourire dans la bouche, à l’inauguration de son « Monument » ; une très belle statue laissant transparaitre sa grande barbe blanche (symbole de la pureté) et des étagères de livres (parcours atypique de l’homme). Wole Soyinka est désormais immortel chez lui ! Qu’attendent donc alors les autres pays africains pour donner le sacre d’immortel à ses héros de leurs vivants ? Qu’attend le Sénégal de Cheick Hamidou Kane, d’Aminata Sow Fall ? Qu’attend le Cameroun de Mongo Béti, de René Philombe ? Ou la Côte d’Ivoire de Bernard Biblin Dadié ?

En attendant sa Côte d’Ivoire, Bernard Dadié était aussi en fête ce mois, dans son pays à Abidjan où il recevait le « Prix Jaime Torres Bodet » décerné par l’UNESCO, pour l’ensemble de ses œuvres. Il est le premier à le recevoir. « Que jamais et dans aucun pays ne soit accepté qu’on bâillonne l’expression… » Là est le vœu de notre Bibliothèque vivante, lors du discours qu’il a pu tenir devant une foule en liesse.

La liesse était aussi et surtout en Afrique du Nord avec le 22ème Salon International de L’Edition et du Livre (SIEL) au Maroc. Pionnier des Salons du Livre en Afrique, cette édition était une autre occasion de communier avec les écrivains de tous les horizons, de plus de 40 pays, tel Felwine Sarr, l’écrivain sénégalais ou Sylvie Ntsame, la tantine des Editions qui portent son nom, au Gabon.
Ainsi, un peu de partout sur le continent, la liesse a secouée mon encre et la plume de l’édito du mois dans un Magazine complètement rénové avec de nouvelles rubriques et beaucoup plus d’interactivités…Comment ne devait-t-elle pas être en joie tout le long de ce mois, la Littérature africaine ? Quand vous et nous sommes à son service au quotidien ?

Chère lectrice, cher lecteur, lisez et faites lire…Ce numéro dans vos kiosques ou étagères numériques, s’allie au devoir permanent de faire rayonner les mots et de les sortir des enclos maudits du langage. Mille fois merci, et au prochain numéro, dans quatre semaines.

Ulrich Talla Wamba

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